La sociologie clinique. Enjeux théoriques et méthodologiques

Erès, 2007, 347 p. 25 €.

Cette analyse des dégâts de la recherche de la « performance sans faille », rejoint sur nombre de plans celles qu’ont menées V. de Gaulejac et l’équipe de chercheurs et de cliniciens rassemblés autour de lui sur le coût de l’excellence. La sociologie clinique permet de reconstituer les trajectoires de vie, et de mettre à jour les souffrances profondes comme les bonheurs souvent éphémères des individus qui y sont soumis ou/et qui se retrouvent victimes du morcellement. Le présent ouvrage retrace son histoire et lui donne ses lettres de noblesse épistémologiques et méthodologiques aux confins de la sociologie et de la psychologie. Où il apparaît qu’individu et société ne sont pas séparables pas plus que n’est concevable une sociologie qui n’assumerait pas la psychologie souvent implicite sur laquelle elle repose. A bout du compte, la question centrale est celle de savoir pourquoi et comment les individus désirent devenir des sujets. Mais qu’est-ce qu’un sujet, et que cherche—il ? Sur ces thèmes, outre l’introduction de V. de Gaulejac et P. Roche, on lira plus particulièrement les chapitres rédigés par Gilles Herreros, Xavier Mattelé et Perre Roche (pp. 115-192). Devenir sujet, est-ce autre chose que parvenir à s’inscrire par soi même dans le cycle du donner, recevoir et rendre ? C’est sur ce thème que des discussion fructueuses pourraient se nuer entre sociologie clinique et MAUSS.

// Article publié le 28 juin 2008 Pour citer cet article : Alain Caillé , « La sociologie clinique. Enjeux théoriques et méthodologiques », Revue du MAUSS permanente, 28 juin 2008 [en ligne].
https://journaldumauss.net/./?La-sociologie-clinique-Enjeux
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